Le week-end à Salzbourg

Voilà enfin le week-end à Salzbourg. J'avais proposé aux autres assistants de faire du covoiturage et de découvrir la ville avec moi. L'idée de voyager avec des inconnu(e)s était assez originale, et j'avais une certaine appréhension. Pourvu qu'on ne finisse pas par se taper dessus! Heureusement les choses se sont bien passées. C'est donc en compagnie de Cindy (originaire de la Réunion) et Delphine (qui vient de Paris) que je suis partie le samedi 22 septembre, après un peu de tourisme à Vienne le vendredi. Et puisque le tourisme inclut aussi des découvertes culinaires, nous ne pouvions pas manquer de nous arrêter dans un Kaffeehaus. Nous y avons dégusté un Eiskaffee et un Sachertorte, c'est-à-dire un café glacé, et un gâteau au chocolat.

La première difficulté était de quitter Vienne. Ce que nous avons réussi à faire, après un petit détour. Imaginez la scène: "Oh, les filles, regardez devant, un château! Oh... oh, mais oui, c'est Schönbrunn. Waow, c'est trop beau, mais qu'est-ce qu'on fait là?" Enfin, ce n'était qu'un détour touristique, et nous avons trouvé notre chemin jusqu'à Baden, où nous devions rejoindre une autre assistante, Typhaine (de Bretagne). Evidemment, je n'avais pas de plan de Baden, mais j'avais imprimé l'itinéraire Michelin. Monsieur Michelin ne connaît visiblement pas la différence entre la gauche et la droite, et nous avons réussi à nous perdre à Baden, qui est bien grand comme Verviers!

Le trajet jusqu'à Salzbourg s'est déroulé d'une façon idéale. L'autoroute, c'est le pied. Je commence à prendre les habitudes locales (n'oubliez pas de me rappeler de respecter les limitations de vitesse quand je reviens en Belgique). Nous avons rencontré un Québécois, qui voyageait en stop, et était ravi d'entendre sa langue maternelle. Les aires d'autoroute autrichiennes sont pleines de surprises!

Arrivée à Salzbourg, c'est là que les choses se compliquent. Bêtement, j'ai encore suivi les indications de monsieur Michelin, ce qui s'est avéré très efficace... pour se perdre. Résultat: une heure à tourner à Salzbourg, où visiblement, il est formellement interdit aux voitures de tourner à gauche, et où presque toutes les rues sont à sens unique. Finalement, après avoir fait le tour de la ville pendant une heure, nous avons réussi tant bien que mal à nous repérer, grâce à la carte à peine plus grande qu'un timbre poste qui se trouvait dans le Guide du Routard. C'était cependant trop tard pour mes pauvres nerfs, et ceux d'entre vous qui connaissent mon calme olympien au volant devinent aisément ce qui s'est passé.

Le soir, nous retrouvons une autre assistante, Emmanuelle (elle aussi originaire de la Réunion) pour un petit resto autrichien. Au menu: Schnitzel! Le tout suivi d'une promenade digestive pour découvrir Salzbourg by night. Je réalise déjà, à ma grande surprise, qu'il est très courant à Salzbourg de s'habiller en costume traditionnel. Le traditionnel côtoie le moderne, avec un naturel déconcertant pour la pauvre touriste que je suis.

Le dimanche, nous avons vu autant que possible le centre ville: la maison natale de Mozart (j'en profite pour vous déconseiller ce musée, il n'y a vraiment rien à voir),

la maison où il a vécu (là, par contre, vous pouvez y aller),

la résidence des princes-archevêques (à voir aussi),

le château Mirabell (nous n'avons fait que le jardin, mais ça vaut le coup d'oeil),

la forteresse de Hohensalzburg (on y monte en funiculaire pour avoir une superbe vue sur la ville et la campagne environnante), promenade en bateau sur la Salzach, et en plus de tout ça, nous avons eu de magnifiques vues sur le centre ville baroque, et nous avons même eu le temps de prendre un café et une petite pâtisserie!!!

Le lundi, réveil assez tôt, nous avions prévu de voir encore un maximum de choses avant de nous rendre au séminaire pour les assistants de langues.

On commence la journée par le château d'Hellbrunn. C'est un beau petit château avec des jardins surprenants: les fontaines ont été aménagée par un prince-archevêque très facétieux, qui adorait éclabousser ses invités. Il avait également fait construire tout un système hydraulique qui imite le chant des oiseaux dans un des pavillons du jardin! Dans le parc on trouve aussi un petit kiosque qui a servi dans le film La mélodie du bonheur, une des grandes fiertés de la ville.... avecMozart et les vaches!!!!

On reprend la voiture, et nous voilà en train de grimper la montagne pour atteindre la mine de sel de Bad Dürnnberg. Une visite très amusante: après nous avoir déguisés en cosmonautes, ils nous ont mis sur un petit train, puis marcher en file indienne dans les galeries de la mine (on chantait la chanson des 7 nains dans Blanche-Neige!!!), et descendre des toboggans. L'entrée comprenait également la visite du village celte reconstitué à côté.

Encore quelques dizaines de minutes en voiture, par les petites routes pour profiter du paysage, et nous nous retrouvons sur de TRES petites routes pour arriver aux chutes d'eau de Golling. Là, je suis obligée d'arrêter la voiture pour laisser passer un troupeau de vaches. La plupart restent sur le côté, mais quelques unes se dirigent droit sur nous!!!! Je reste calme, persuadée qu'elles vont nous éviter, et bien, non! C'est con, une vache! Une dans le tas (en fait, c'est celle qui est derrière la vache de droite sur la photo) n'a pas tourné assez vite et a heurté la voiture, ce qui nous a fait faire un petit bond! J'étais morte de rire, avec mon appareil photo à la main (même dans les situations les plus dangereuses, je suis une accro de la photo).

Après toutes ces aventures, nous arrivons à Altenmarkt, un petit village de chalets au pied de la montagne. Mais c'est une autre histoire.