vendredi 16 novembre 2007

Il neige sur Vienne

Dimanche 11 novembre.

A mon réveil, surprise : il neige pour la première fois depuis mon arrivée. Ce sont de petits flocons qui tiennent pas vraiment au sol, mais ça n'a pas d'importance. Il neige!



Ma voiture sous les quelques flocons de dimanche.


Mais ce n'était que le début car quelques jours plus tard, voici comment j'ai retrouvé ma voiture:



Panique à bord. Allais-je pouvoir conduire jusqu'à Graz où je devais passer le week-end? Les journaux transmettaient des images de chaos sur les autoroutes autrichiennes. Des gens bloqués, la Croix-Rouge qui apporte des boissons chaudes... Je guettais les dernières infos, mais rien ne concernait l'autoroute que je devais prendre, et les routes à Vienne étaient dégagées, je me suis donc décidée à partir. Le plus dur, il faut l'avouer, a été de sortir ma voiture de l'endroit où elle était.


Vu la quantité de neige sur mon carrosse, je n'arrivais pas ouvrir le coffre. J'ai donc entrepris de dégager ma voiture à la main, chargée de mes affaires de voyage. J'ai fini avec de la neige partout, jusque dans mon sac et dans les replis de mon pantalon. Quand finalement il ne restait qu'un peu de neige sur la voiture, j'en avais fait tomber tellement par terre qu'il s'est avéré impossible pour moi de sortir de là. Les roues patinaient et malgré mes tentatives pour enlever les petits monticules de neige devant mes pneus, je n'arrivais qu'à une chose: faire crier le moteur.
Heureusement, les places de parking sont une chose précieuse à Vienne, et deux hommes dans une grosse Mercedes, voyant que je voulais partir, se sont tout de suite arrêtés, et sont sortis de leur voiture pour me pousser hors de là afin de prendre ma place. Une fois sur la route, plus de problèmes.

vendredi 9 novembre 2007

Les vacances : épisode 5, il est 5h, Vienne s'éveille

Ouh... Je me laisse entraîner par la vie dans la capitale autrichienne et j'en oublie de raconter tout ce qui se passe. C'est avec (presque) un mois de retard (la date affichée est celle à laquelle j'ai commencé à écrire ce message, ms je l'ai terminé le 2 décembre!!!) que je raconte la fin des vacances de Toussaint (honte sur moi!)

Réveil scandaleusement trop tôt pour conduire mes parents à l'aéroport. Je vais pas me plaindre, car cette heure très matinale rend la circulation très fluide....

Après cette excursion à l'aéroport, j'ai eu droit à une petite visite à la Gare de l'Ouest (Westbanhof), où j'ai accompagné le reste de mes visiteurs. Et après quelques dernières photos, j'ai pris congé de mon petit Denis, de Simon et de leurs parents.

Je suis rentrée à la maison, qui, pour la première fois depuis une semaine, était parfaitement calme. Et malgré le plaisir de patauger dans mon immense baignoire pendant une heure, j'ai trouvé ça un peu dur de me retrouver toute seule.

Merci à vous de m'avoir rendu visite et de m'avoir gâtée quand vous étiez ici. J'ai adoré découvrir Vienne avec vous et vous faire découvrir ma vie ici.

Et pour les autres, je crois que mon appartement a été testé et approuvé comme hotel pour les visiteurs en provenance de Belgique, vous pouvez venir sans risque... J'accepte les paiements en chocolat. ;-)

Les vacances : épisode 4, Hundertwasser un peu, beaucoup,...

Le vendredi 2 novembre a été placé sous le signe de Hundertwasser.

Fridensreich Hundertwasser (1928-2000) était un artiste peintre et architecte né à Vienne. Son style est coloré et voyant. On peut admirer à Vienne plusieurs bâtiments qu'il a conçus.


L'incinérateur:



Les maisons (qui offrent un fameux contraste avec les bâtiments voisins) :





En face des maison se trouve une galerie commerçante dans le même style, partout de la couleur, et un sol pas plat. Même les toilettes sont décorées:




La maison de l'art:




La maison de l'art (Kunsthaus) abrite une jolie collection de peintures et oeuvres diverses de l'artiste. Notre journée de visite a commencé avec Hundertwasser et a fini avec lui.


Mais il serait réducteur de dire que notre vendredi n'a été consacré qu'à lui. Nous avons eu l'occasion de voir d'autres choses:




Karl-Marx-Hof, ensemble de logement conçu pour loger 5000 personnes, est un symbole de la politique socialiste de la ville (Vienne la Rouge) entre les deux guerres mondiales.

Avant de retourner à Hundertwasser, petit détour par la Donauturm, la tour du Danube.



On monte à cette tour pour admirer la vue sur la ville bien sûr, mais il y a également un café et un restaurant panoramiques. Oui, Béa, ça tourne! ;-)



On pourrait croire qu'on a passé notre temps à manger durant nos visites, mais le tourisme culinaire est une forme de tourisme comme une autre.


J'ai opté pour des Kaiserschmarrn, crèpe épaisse coupée en morceaux, servie accompagnée de compote ou de confiture.


Nous avions appris la veille à Schönbrunn que c'était un des plats préférés de l'empereur François-Joseph. Si c'est bon pour lui, y'a pas de raison que ça ne le soit pas pour nous...

Les vacances: épisode 3, Emi impératrice

Fidèles sujets,

En ce jour du 1er novembre 2007, l'impératrice Emi a visité avec beaucoup d'émotion le palais de Schönbrunn. On y apprend plein de choses sur l'impératrice Marie-Thérèse, ainsi que sur Sissi et son mari François-Joseph. Pour ceux qui ne sont pas trop intéressés par l'histoire, le parc offre de magnifiques vues. Incontournable!


Schönbrunn, côté entrée


Côté jardin



Les serres

La Gloriette

L'obélisque (comme si les Egyptiens avaient le monopole!)




Les fausses ruines romaines (un peu kitsch comme déco)

Après plusieurs heures passées à Schönbrunn, je n'ai pas laissé le temps de souffler à mon groupe de touristes, et nous sommes allés au Prater.


Dîner sur le pouce typique dans un Würstelstand, un petit kiosque où on vend des saucisses. Là, la principale difficulté est de comprendre quels sont les différents types de saucisses pour éviter les mauvaises surprises. Alors, voyons, si je ne me trompe pas, il y a les Bratwurst (saucisses grillées), les Frankfurter (saucisses de Francfort, ça c'était facile), les Käsekrainer (saucisses fourées au fromage), les Currywurst (saucisse saupoudrée de curry)... Evidemment cette liste n'est pas exhaustive. Les saucisses sont servies coupées sur une assiette en carton, avec ketchup et moutarde, et avec du pain. On peut aussi avoir un hot-dog avec la saucisse de son choix. Ou alors on opte comme moi pour un Langos, une spécialité hongroise. C'est un pain plat frit, fait avec une pâte à base de pommes de terre.



Une fois repus, nous nous rendons au centre ville, où je montre en connaisseuse la cathédrale Saint Etienne (Stephansdom), l'Eglise Saint Pierre (Peterskirche) et la Hofburg.


Après une journée aussi chargée, il est normal de s'arrêter pour un café. Malheureusement, il n'y a pas de place pour un groupe de 7 personnes au café où je veux les emmener. Un vrai Kaffeehaus tout ce qu'il y a de plus traditionnel. Nous nous rabattons sur une petite pâtisserie près de chez moi. Je suis assez frustrée, je déteste que les choses ne tournent pas comme prévu quand j'organise les visites! Heureusement après une bonne dose de chocolat, je suis un peu plus relax.


Le soir, encore un resto, mes invités ont envie de manger de la cuisine typique. Et pour manger autrichien, ça, on a mangé autrichien: Spätzle, Schnitzel, Strudel... Si on ajoute les Knödel, on tient les 4 -el, le quatuor de base de la cuisine locale dont raffolent les touristes.

lundi 5 novembre 2007

Les vacances: épisode 2, la journée aux musées

Le mercredi, on prend les mêmes (sauf Andreea) mais on change de lieu. La journée commence par une visite de l'Albertina (testé et approuvé).

L'Albertina abrite en ce moment une exposition qui s'intitule "De Monet à Picasso". On n'y voit peut-être pas les tableaux les plus célèbres, mais on y trouve des oeuvres des peintres les plus connus. Je voulais ramener un Kandinsky pour décorer ma chambre, mais je pense qu'on n'aurait pas pu sortir avec!!!

Après ça, on méritait bien une petite pause pour manger au Naschmarkt, qui se divise en une partie marché, et une partie restaurants. Ambiance garantie!


Le Naschmarkt est à côté du Pavillon Sécession, qui est un musée! Nous avons donc décidé de le visiter pour admirer la fameuse frise de Klimt. Encore une fois, ne vous fiez pas à M. Michelin qui accorde deux étoiles à ce musée! Ce musée a un très mauvais rapport qualité-prix. Il n'y a rien d'intéressant à voir à part la frise, qui est placée en hauteur et qu'on ne voit donc même pas bien. Déçus de cette visite, on passe à la suite du programme : direction le Belvédère en passant par la Karlsplatz.


Les pavillons Otto Wagner, à l'origine l'entrée du métro.



L'église St Charles



Et le Belvédère. Il faut dire qu'une certaine personne, dont je tairai le nom, restait sur sa faim en ce qui concerne les Klimt! Là, pas de déception, le Belvédère supérieur est un petit trésor pour les inconditionnels de ce peintre.

Satisfaits et fatigués, nous sommes rentrés à la maison. Mais pas question de s'endormir! Mes aventures en voiture dans Vienne n'étaient pas finies. Il se trouve que je devais aller réceptionner "un colis" à la gare: ma tante Béa, mon oncle Patrick, Simon et Denis! Malgré un peu de retard (conduire en ville, quel bonheur! on trouve toujours des embouteillages!!!), je les retrouve. Sans plus attendre, on rentre à l'appart où ils s'installent et puis resto. Mes visiteurs sont assez surpris de constater qu'ici, on fume toujours au restaurant! Choc culturel! Moi, limite blasée, je suis déjà habituée, même si je suis loin d'apprécier cette particularité de mon pays de résidence.

L'invasion belge a commencé...

dimanche 4 novembre 2007

Les vacances: épisode 1, la folle du volant

Lundi soir, j'ai récupéré ma voiture pour aller chercher mes parents à l'aéroport. Je commence à bien avoir le trajet en mémoire. Et j'arrive à l'aéroport en un temps record.

Là, qui je retrouve? Typhaine! C'est incroyable comme Vienne est une petite ville, non? Elle allait accueillir sa soeur. On a attendu ensemble. Et quelques minutes après leur départ, voilà mes parents qui arrivent. On ne perd pas de temps et on récupère la voiture. De belles bourasques de vent les saluent pour leurs premiers pas sur le sol autrichien.

Papa: Il y a beaucoup de vent ici?
Moi: Oh non, seulement quand il ne pleut pas!

Bon, d'accord, j'exagère. Surtout que le ciel s'est montré clément pour nos visites. Il s'était vidé de toute la pluie la semaine avant.

Retour à la maison. En discutant, je suis la mauvaise direction et voilà déjà que je m'énerve. Heureusement, je commence à connaître la ville et il ne me faut pas longtemps pour retrouver un endroit que je connais.

Dans leurs bagages, plein de bon chocolat de chez nous et des cadeaux, des choses utiles comme ma deuxième couette (je suis parée pour accueillir mes visiteurs) ou des plats pour mon micro-ondes que je n'ai pas encore, et des choses que j'avais oubliées comme ma montre ou mes posters.

Le lendemain, je reprends la voiture. Direction Shopping City Süd (nom de code SCS). C'est un immense centre commercial à la limite de la ville. Il faut vraiment une voiture pour y aller. Et pour ramener tout ce qu'on a acheté.

Pour changer de magasin aussi la voiture n'est pas du luxe. Mais c'est loin d'être une partie de rigolade. J'en suis sûre maintenant, les Autrichiens ont un problème avec la gauche. Tourner à gauche au volant est quasiment mission impossible dans ce pays! Et me voilà en train de tourner, de tourner, de tourner, et de REtourner dans le parking derrière Ikea. Pas moyen d'en sortir pour aller au magasin d'électroménager. On s'était dit qu'on trouverait tout ce qu'il faut au MediaMarkt (pas fou!). Mais c'est un scandale! Un complot visant à imposer les écrans plats au monde entier. Ils en avaient des centaines exposés. Mais pas moyen de trouver les télés traditionnelles. Quand enfin on les trouve, il n'y avait qu'un modèle à moins de 100 euros! C'est n'importe quoi, on n'a plus le droit de vouloir une petite télé pas chère de nos jours? On a changé de magasin.

Mes parents m'ont gâtée: un cadre de lit (je n'avais qu'un matelas), un micro-ondes, une TV... On passe l'après-midi à installer tout. Je suis trop bien dans mon appart maintenant.

Le soir, restaurant! Mais nous n'étions pas seuls. Toute la Belgique avait décidé de visiter Vienne ces vacances? On pourrait le croire. Il se trouve que des amis de mes parents, Eliane et José, se trouvaient à Vienne au même moment, fameuse coïncidence. On les retrouve donc pour aller manger. Andreea, ma coloc, nous a suggéré le restaurant, et elle nous accompagne aussi.

En avant les bières spéciales, les Schnitzel, et les Strudel. Miam! Il fallait bien prendre des forces pour le lendemain.

On termine la journée par une visite de Vienne by night...



La Hofburg

Les vacances

J'avais une semaine de vacances pour la Toussaint... Mais elles ne s'annonçaient pas du tout inactives. Ma famille avait décidé de faire le déplacement en masse: mon père, ma mère, mes frères et mes soeurs, oh oh ce serait le bonheur... non je me laisse emporter!!!

Pour préparer leur venue, je me suis transformée en fée du logis et j'ai passé 3 jours à faire les courses, à cuisiner, et à frotter, ranger, aspirer, nettoyer l'appart. J'ai aussi mis au point dans les grandes lignes un programme de visites. Et j'ai visité le musée Albertina, pour m'assurer que ça valait la peine (je suis très consciencieuse, vous trouvez pas?)

Pas vraiment le temps de se reposer. Mais depuis quand les vacances sont faites pour se reposer???

Emilie, internationale de basket

Le lendemain des entrainements (durée totale 2h30!) j'étais cassée. Un mois sans faire de sport et recommencer par ça!

Mon royaume pour une bombe de Reflex Spray! Mais je n'ai pas plus de royaume qu'il n'y a de Reflex Spray en Autriche! Horreur! Heureusement je trouve le nom d'un produit équivalent sur le net et le trouve de suite à la pharmacie au bout de ma rue.

Le jeudi, jour du match, j'avais l'impression que la journée de cours ne voulait pas finir. Je retrouve une partie de mon équipe sur le terrain et rencontre l'autre partie juste avant le match, c'était un peu bizarre!

Je vous explique comment ça fonctionne. C'est un tournoi amical entre des équipes d'étudiants principalement (mais il y a aussi d'autres personnes). Les équipes doivent être mixtes et il doit toujours y avoir au moins une fille sur le terrain dans chaque équipe. Pour favoriser la mixité, les filles ont un point bonus quand elles marquent un panier (sauf les lancers francs). Et les garçons n'ont pas le droit de sauter pour les contrer. On peut faire les changements à n'importe quel moment (un peu comme on fait à l'entraînement). Il y une bonne ambiance.

J'ai marqué un 4 points! LOL C'est bizarre à dire, mais avec le points bonus, mon 3 points est devenu un 4 points! J'ai pas trouvé ma performance éblouissante mais mes coéquipiers et coéquipières (parce que dans cette équipe je ne suis pas la seule fille) avaient l'air impressionnés par mon shot.

On a gagné finalement, et après, on a été boire un verre pour fêter ça. J'étais en grande forme, motivée par le sport et le fait d'être dans une équipe.

Maintenant, j'ai même une vie sociale... ;-)

Emilie et les garçons

La semaine passée, les mises à jour ont été nombreuses mais pas suffisantes pour raconter tout ce qui s'est passé dans ces premières semaines de ma nouvelle vie.

Après avoir trouvé le rythme pour les cours à donner et m'être inscrite à des leçons d'allemand, il ne me restait plus qu'à me remettre au sport. Les gâteaux, ça ne pardonne pas pour la ligne.

Mon idée était de m'inscrire dans une équipe de basket. Le sport est un excellent moyen de rencontrer des gens, et puis ça me manquait.

On m'avait conseillé de m'inscrire au centre sportif de l'université. Il ne me restait plus qu'à comprendre comment faire... Après avoir cherché toutes les infos disponibles sur le net, j'ai pris mon courage à deux mains, et je suis partie. Mais ma première tentative s'est soldée par un échec. Je me suis trompée en prenant mes repères sur la carte et j'ai donc tourné pendant plus d'une demie heure avant de jeter l'éponge et de rentrer à la maison, fatiguée, affamée et frigorifiée.

Le lendemain, après vérification sur la carte, j'ai trouvé l'endroit où je devais aller et je ne sais toujours pas par quel miracle j'ai réussi à m'inscrire. C'était déjà une victoire.

Et le mardi suivant, je suis donc allée à l'entraînement. Mais l'Autriche me réserve toujours une surprise quand je ne m'y attends pas. Je débarque dans la salle, et là, je ne vois que des garçons... Je me laisse pas décourager, je me dis que les filles vont arriver. Mais elles sont jamais venues. Pourtant c'est bien un entraînement mixte. Bon, ça fait rien, j'étais trop contente de jouer. Et je fais de mon mieux pour ne pas me laisser impressionner, ce qui n'est pas simple quand des gars de deux têtes de plus que moi me fonce dessus. Même pas peur!!!

La barrière de la langue n'a pas été insurmontable. Bien sûr j'avais la roue de secours de l'anglais. Et puis la stratégie est de se mettre à la dernière place de la file et d'observer ce que font les autres.

Et pour ce qui est d'observer, j'ai bien observé. Certaines choses que je me serais bien passée de voir d'ailleurs. Parce que si les gars en Belgique mettent déjà leurs shorts bas quand ils jouent, ici, la mode, c'est encore plus bas visiblement. Et il faut bien dire que je n'ai pas l'habitude de jouer en voyant çà et là 20 cm de caleçon qui dépassent. C'était quelque peu... déstabilisant.

Mais bon, l'entraînement s'est bien passé. Même mieux que ça, puisque je me suis faite engager le jour même dans une équipe. Après l'entraînement un gars est venu me voir et m'a demandé si ça me disait de jouer dans une équipe qui participe à un tournoi pour le fun. Ils avaient besoin de filles dans l'équipe. Super! Et là, tout va très vite. Premier entraînement avec cette équipe immédiatement. Et ils me demandent de m'inscrire tout de suite, car le premier match a lieu deux jours plus tard.

Je rentre à la maison et je remarque à peine les 40 minutes de marche sous la pluie tellement je suis contente. Je le savais, le sport est parfait comme moyen d'intégration.

lundi 29 octobre 2007

Première à l'opéra

Je ne suis pas rentrée seule à Vienne, Typhaine est revenue avec moi. C'est bien plus amusant de visiter à deux. Du coup, on se fait notre petit programme. En l'occurence, nous avions prévu pour dimanche une soirée à l'opéra, où se jouait le ballet Coppélia.

Par où commencer? Par le début, sans doute: la file. Une file assez longue. Le soir de la représentation, nous nous sommes rendues à l'opéra pour acheter des Stehplatz, c'est-à-dire, des places debout. Elles ont l'avantage d'être à un prix défiant la concurrence: 2 ou 3,5 euros. Moins cher que le cinéma, c'est ce qui s'appelle rendre la culture accessible, non? Nous avons pris des places pour le parterre, celles à 3,5. Après avoir acheté les places, nous avons suivi le mouvement: les gens se rendaient déjà vers la salle. Le personnel de l'opéra nous a guidés et fait patienter dans une autre file, bien sagement sur le côté. Puis enfin nous avons pu entrer dans la salle et nous installer. Il y a des balustrades pour s'accouder. Les Stehplatz du parterre sont très bien situées. A la différence de l'opéra à Liège, chaque spectateur a ici son petit écran pour les sous-titres pendant la représentation. Mais de toute façon, je n'allais pas avoir l'occasion d'en tester le fonctionnement pour un ballet!!!

Une dame de l'opéra nous a alors expliqué en allemand et en anglais (devinez quelle version j'ai compris..) le déroulement de la soirée. On peut laisser quelque chose (une écharpe par exemple) sur la balustrade pour réserver la place où on se trouve, puis on peut sortir mais on doit revenir au plus tard 10 min avant la représentation. Les vestiaires sont obligatoires et gratuits. Il y aura une pause après chaque acte.

Typhaine et moi nous précipitons pour manger un bout, on n'avait rien mangé à midi. Direction le Subway, une sandwicherie version fast-food. Là, ça a été assez folklorique de commander ce qu'on voulait, mais nous y sommes arrivées. Malheureusement les déceptions culinaires n'étaient pas finies pour nous. Nous avions commander un menu. On s'attendait à le voir arriver avec des frites (comme au Pans & Company en Espagne, miam) mais non, il fallait entendre par chips, des chips, et pas chips au sens anglais, c'est-à-dire des frites. Et à propos de chips, comme si ce n'était pas assez scandaleux de considérer ça comme un accompagnement pour un repas, c'était des sachets minuscules, plus petits que ceux qu'on achète à la buvette d'une salle de basket. Ils nous verront plus chez Subway.

Retour à l'opéra. La représentation est magnifique. L'histoire (qu'on avait lue sur le net avant d'aller, par précaution - on a préparé ça comme des pros) est très bien, les costumes et les décors superbes. Génial! J'aime décidément beaucoup les ballets.

On profite des pauses entre les actes pour s'asseoir ou aller aux toilettes. Après la représentation, on s'attarde un peu pour mieux regarder la salle. La déco est luxueuse mais pas surchargée, c'est un équilibre délicat entre la simplicité et le kitsch qu'on attend d'un endroit pareil, avec ses dorures et son lustre en cristal de Bohême poli à la main (je sais pas s'il l'est vraiment, mais c'est ce qu'on nous a dit de presque tous les lustres qu'on a vus jusqu'à présent).

Une soirée très agréable. La première d'une longue série sûrement.

La touriste a encore frappé!

Après quelques visites de Typhaine à Vienne, il fallait bien que je lui rende la politesse en me rendant à Baden.

Ce que j'ai fait le week-end passé. Le trajet jusqu'à Baden est très facile. Il dure environ 40 min: 20 min pour sortir de Vienne, 15 min d'autoroute, et 5 min pour arriver jusqu'à chez elle.

Baden, si vous voulez, c'est un peu la version autrichienne de Spa. Petite ville avec quelques boutiques, un théâtre, un casino, et des thermes. Baden dit bien ce que ça veut dire. Nous avons donc opté pour les thermes, vu que le temps est digne de la Belgique en ce moment, il a fallu remettre la visite de la ville à une prochaine fois.

Après avoir pataugé pendant presque 2h dans des piscines de différentes températures, dedans ou dehors, avec ou sans remous, nous sommes rentrées puis resto.

On se dit qu'on va éviter les surprises avec un italien. Mais le tourisme apporte toujours son lot de surprises. On demande des profiteroles comme dessert. Jusque là, pas de problème. Mais la femme nous demande: "un?" On répond: "deux". C'est là qu'il a dû y avoir un problème. On n'a pas très bien compris ce qui s'est passé, mais elle nous a apporté UNE assiette de profiteroles, avec DEUX cuillères! On allait en demander une autre quand l'aspect du dessert a attiré notre attention: on aurait dit trois boules de mousse au chocolat séparées par de la Chantilly. On s'est dit qu'on allait d'abord goûté avant de demander une deuxième assiette. On a bien fait. Bêtement, on s'attendait à de délicieux petits choux fourrés de crème glacée, nappés de chocolat chaud et accompagnés de Chantilly. On a eu des petits choux remplis de crème fraîche avec sûrement un soupçon d'alcool, et enrobés de mousse au chocolat. Quelle déception!

Après ça, nous sommes sorties avec une coéquipière de volley de Typhaine et des amis à elle. Nous avons pu observer une danse très à la mode en Autriche. C'est un genre de techno, mais c'est pas de la techno. Ils ont l'air d'adorer. C'est une autre culture! LOL

Le lendemain, le temps ne s'était pas remis. La visite de Baden est tombée à l'eau...

Sprechen Sie Deutsh?

J'ai vite réalisé que je n'allais pas apprendre l'allemand au boulot, vu que je ne fais qu'y parler français. J'ai donc cherché des cours d'allemand. J'avoue que ça n'a pas été sans peine, mais j'ai finalement trouvé ce que je voulais: des cours, une fois par semaine, basés sur la grammaire, pour ne pas fossiliser des erreurs en apprenant la langue dans la rue, comme j'ai appris cet été à mon stage de FLE (français langue étrangère). On dirait que je sais de quoi je parle, hein??? lol

J'étais plutôt nerveuse à l'idée de m'inscrire. Les formalités administratives en allemand, c'est pas évident. Mais finalement tout s'est bien passé. Et après avoir essayé un groupe, j'ai opté pour le niveau supérieur. Je parle certainement pas aussi bien que les autres étudiants, mais au niveau grammaire, je suis. J'espère que ça me fera progresser assez vite. Mais je sais que j'ai encore beaucoup d'efforts à faire.

Pourtant c'est tellement facile. Les gens te parlent en allemand, et quand ils réalisent que tu comprends pas (bien) parce que tu es étranger(e), ils passent à l'anglais. J'ai tendance à me reposer beaucoup trop sur mon anglais. Tout ce qu'il ne faut pas faire, je le sais, mais je peux pas m'en empêcher...

dimanche 28 octobre 2007

Tourisme. Toujours!

La semaine suivante, j'ai profité d'une autre venue de Typhaine pour enfiler ma tenue de la parfaite petite touriste pour une visite éclair à la Donauturm, qui offre une terrasse panoramique à 170 m de hauteur. La vue sur la ville est imprenable. Et on peut même apercevoir la Slovaquie au loin (j'avoue que sur le moment, je n'avais pas réalisé, c'est en relisant mon guide touristique que je l'ai su).



Ce jour était aussi le premier où j'ai vu le Danube à Vienne. Le beau Danube bleu qui sentait pas vraiment la rose... ça casse le mythe!

Tourisme. Encore!

Le week-end après la première semaine de cours, il fallait bien décompresser. Du coup, Typhaine m'a rendu visite.

Je vous ai déjà parlé de Typhaine. Elle était avec moi dans la voiture quand la vache a embouti la voiture (elle va bien je vous rassure... je parle de la voiture... Typhaine... et la vache aussi), forcément, ça crée des liens... Il se trouve qu'elle travaille à Baden ( je parle uniquement de Typhaine cette fois, quelle idée!!!!). Baden se trouve à 30km de Vienne. Donc, on se voit souvent.

Petit programme touristique donc. Pour commencer Karlsplatz:


nous y avons admiré les pavillons de Wagner (entrée de métro dans le style Sécession), la Karlskirche (Eglise Saint Charles autrement dit, vous voyez l'allemand, ça commence à venir lol), et sur le chemin du chateau du Belvédère, nous avons vu l'ambassade de France.

L'ambassade de France qui nous vaut un morceau d'anthologie dans le Guide Vert de Michelin. Je cite: "Cet édifice construit entre 1901 et 1909 sur les plans de l'architecte Georges Chedanne, immédiatement reconnaissable à son drapeau français (sic), est un bel exemple d'Art nouveau." Non mais franchement, j'espère que Monsieur Michelin les paie pas trop chers ses auteurs, parce que pour sortir ça... Il ferait mieux d'investir plus dans viamichelin, ça m'évitera de me perdre à Baden la prochaine fois...


Sur le chemin toujours, nous avons goûté à la bonne eau des Alpes, qui nous arrive grâce aux travaux entrepris par l'empereur François-Joseph Ier (ce cher Franz!!!). J'ai évidemment mouillé la moitié de mon pantalon avant de boire trois gouttes, mais c'est vrai qu'elles étaient bonnes.


Au chateau du Belvédère, qui en fait compte deux chateaux, nous avons visité les collections de peintures et admiré entre autres le célèbre tableau de Klimt "le baiser".


Après ça, direction le Prater, le grand parc de Vienne. Nous avons fait un tour sur une des roues qu'il y a là-bas. Parce que tout le monde croit qu'il n'y en a qu'une... la célèbre, l'ancienne... mais il y en a trois en fait. La plus connue, l'autre grande (la roue des fleurs) et une petite pour les petits enfants.



Vue sur une roue depuis une roue. Nous avions un beau panorama sur la ville.

Comme toute visite de Vienne qui se respecte, notre journée s'est terminée par un café dans un Kaffeehaus.



Ce café s'appelle Einspänner (café noir avec de la Chantilly dans un verre) et ces gâteaux ont pour noms Mozarttorte (les Autrichiens aiment tellement Mozart qu'ils le mangent!) et Griensteidltorte (à dire trois fois très vite!!! enfin si vous arrivez à le dire une fois, c'est assez pour commander et c'est déjà pas mal!)

La rentrée des classes

Voilà quelques semaines que je travaille ici. La rentrée s'est bien passée, mais j'étais un peu nerveuse. Finalement, j'ai assez vite pris mes habitudes ici. Mon horaire est plutôt léger: 12h/semaine, congé le vendredi et les après-midi sauf le mercredi.

L'école ici est parfois surprenante.

Niveau horaire:
Il n'y a normalement pas cours après 14h. Un horaire fait donc en moyenne 28h/semaine pour un élève à ce qu'on m'a dit.
Il y a 5 minutes de pause officielles entre les cours. Pendant ces pauses et la récréation, les élèves ont le droit de rester en classe, ou de se balader dans les couloirs, ou d'alller chercher à manger au snack (j'en ai vu avec des hamburgers à 11h du mat... bonjour la malbouffe), ou d'aller prendre l'air dans la cour, ou de sortir fumer devant l'école... Il y a un prof (ou plusieurs) désigné(s) pour surveiller les couloirs.
La sonnerie qui marque le début et la fin de chaque cours dure royalement 5 secondes. Evidemment, si elle durait aussi longtemps qu'en Belgique, la sonnerie marquant la fin de la pause démarrerait quand celle marquant le début s'arrête, ce qui ne serait pas très pratique...

Niveau locaux:
Ici, les profs changent de classe, ce qui donne comme résultat des profs perdus qui doivent vérifier sans arrêt où ils ont cours.
Les Autrichiens n'ont pas l'air très tracassés par la propreté des classes: dans les écoles où je travaille, les profs n'effacent pas le tableau après leur cours, même s'ils changent de local, c'est au suivant de le faire (ou plutôt de le faire faire par un élève). L'alignement des tables ne semble pas les préoccuper non plus. Et puis, ça n'a jamais dérangé personne de faire cours alors que le sol est jonché de papiers, bouteilles en plastique, voire restes alimentaires (si, je vous le jure). J'ai l'impression qu'en Belgique, un prof aurait refusé de travailler dans cette porcherie.
Mais il faut aussi reconnaître que niveau équipement, les classes autrichiennes ne sont pas à la traîne: il y a généralement un ordi avec projecteur et/ou un rétro-projecteur dans chaque classe.
Les classes sont donc souvent fermées à clé. La semaine dernière, la prof m'avait demandé de commencer le cours pendant qu'elle terminait de faire les photocopies. Je monte et retrouve mes élèves (8 filles de 17ans) devant la classe fermée. J'allais partir chercher une clé, quand le concierge est arrivé. Il a refusé d'ouvrir la classe comme elles n'étaient pas accompagnées d'un prof. Les filles lui ont évidemment expliqué que j'étais le prof, et le concierge a ouvert, confus. Faudra bientôt que je montre ma carte d'identité pour rentrer dans la salle des profs?

Niveau attitude:
Tiens, ça fait longtemps que je n'ai plus parlé des pantoufles. Bien, j'ai finalement vu des élèves en pantoufles dans mes écoles, et dans mes classes. Je pense qu'on leur demande de mettre des pantoufles quand il fait mauvais pour ne pas trop salir, parce qu'elles ont commencé à fleurir quand la pluie a fait son apparition. Mais je ne pense pas que ce soit une obligation.
Je trouve que l'attitude est globlalement plus cool, voire je-m'en-foutiste...
Un jour, un gars finissait sa pizza en classe pendant que je donnais cours (et la prof était là, donc c'était pas une provocation à mon égard).
Visiblement, les élèves ont beaucoup plus de liberté pour rendre leurs devoirs. Je n'ai pas encore vu un prof se fâcher, ou mettre une note quand un élève lui dit que "je suis désolé, je n'ai pas mon devoir aujourd'hui, mais je vous l'apporte demain."
Il y deux semaines, j'ai croisé dans la rue deux des élèves avec qui je devais avoir cours 10 minutes plus tard. Elles ont baratiné qu'il n'y avait pas cours. Effectivement, il n'y a pas eu cours, toute la classe a brossé. Je pense que tout ce qu'elles ont eu, c'est une remarque sur le ton de la plaisanterie au cours suivant.

Voilà pour les anecdotes jusqu'à présent. Mais je suis sûre que les prochains mois ne manqueront pas d'épisodes à vous raconter.

C'est les vacances de Toussaint en ce moment. Et comme le 26 octobre est le jour de la fête nationale, il n'y avait pas cours. 10 jours de vacances pour les pauvres élèves autrichiens. Faut dire que l'école ici, ça doit être trop stressant.

samedi 27 octobre 2007

Incroyable: un nouveau message!!!

Pour ceux qui ne seraient pas encore découragés de lire mon blog à cause du manque de nouvelles:

Je suis en train d'écrire (depuis 2 semaines en fait) mais j'ai quelques soucis pour insérer des photos...

Mais j'en ai des choses à dire... Avec un peu de chance, vous aurez donc l'occasion de retrouver régulièrement des messages (touchons du bois lol)

mardi 9 octobre 2007

Le déménagement

Il est grand temps que je vous raconte enfin mon déménagement.

Finalement, la chance m'a souri : j'ai trouvé un appart à deux pas des écoles où je travaille. Evidemment j'ai dû faire des concessions : il n'y a pas de salon, pas d'ascenseur (mais je ne reviendrai pas une fois de plus sur le parcours du combattant pour arriver jusqu'à mon appart, avec ses 80 marches à gravir). Mais ma chambre est tout simplement géniale.

Je partage mon nouveau chez-moi avec Andreea, qui vient de Roumanie mais vit ici depuis des années. Elle est très sympa. Mais j'avoue qu'on parle un peu trop anglais ensemble.

Ma chambre a un grand lit et un canapé-lit, donc pas de problème pour recevoir les éventuels visiteurs...

La salle de bain tout confort: baignoire de coin, évier, machine à laver et séchoir.







La cuisine: plaques vitro-céram, et lave-vaisselle... Je vais pas me plaindre!










Ma chambre avant:















Ma chambre pendant:










Ma chambre après:











Je dois encore préciser que la déco s'est un peu améliorée depuis: j'ai acheté une guirlande lumineuse pour créer une ambiance cosy, une lampe de chevet pour lire toute la nuit et des coussins pour faire la sieste dans le divan... Et j'ai bien sûr affiché quelques cartes et photos au mur.