Après avoir bien profité de mes vacances à Munich où l'accueil est toujours aussi excellent, j'ai retrouvé mon carrosse pour de longues heures de voyage. Direction: Vienne.
Le trajet s'est déroulé sans grand événement. Un temps de merde, avec quelques imitations du déluge assez réalistes. Je parie que je n'avais pas eu un aussi mauvais temps en hiver. Welcome back!
Quelques divergences d'opinion avec mon GPS ont brisé la monotonie du voyage. J'avais beau lui expliquer que je connaissais le chemin, il s'obstinait à vouloir me faire sortir de l'autoroute. Même plus besoin d'une vraie personne pour me prendre la tête! On n'arrête pas le progrès.
Je vous mens pas, je suis bien à Vienne. Voici la preuve par satellite.Comme ça m'a fait plaisir de reconnaître les environs de Vienne après plus ou moins 6h de trajet. Comme ça m'a fait plaisir de revoir le château de Schönbrunn en passant. Ca m'a même presque fait plaisir de me retrouver dans les embouteillages à l'heure de pointe sur la ceinture, mais bon faut pas exagérer non plus.
Le plus dur restait à faire. Une fois dans ma rue, je devais trouver une place stratégique: pas trop loin de ma porte et de préférence du bon côté de la route. Vu comme ma voiture était remplie, le moindre centimètre gagné pour la décharger était d'une importance capitale. Ne dit-on pas que tout vient à point à qui sait attendre? L'adage s'est vérifié car après environ 10 minutes à tourner autour du pâté de maisons, j'ai trouvé la place parfaite: juste devant ma porte!
Un autre sport commençait alors: décharger la voiture et monter tout jusqu'à mon appart. Ceux qui sont venus savent que je ne mens pas en décrivant le parcours du combattant qui sépare la porte d'entrée à celle de mon appartement. Pourtant, malgré toutes ces marches et tous ces couloirs, ça m'a paru moins difficile que l'an dernier. Bien sûr, j'ai eu l'aide de ma coloc et d'une de ses amies. On peut aussi supposer que j'avais moins de choses que l'an dernier. Mais moi, je crois que c'est une question d'entraînement, j'ai l'habitude de ces escaliers maintenant!
Home sweet home!!!! Ca fait du bien d'être à la maison! Mais voilà, je n'ai pas vraiment retrouvé ma chambre. Pendant mon absence, j'avais décidé de la sous-louer. Je m'appelle pas Crésus et il fallait bien payer le loyer, même si je n'étais pas là. Et cette fille qui a habité chez moi avait demandé pour rester jusqu'à la fin du mois. Du coup, j'ai demandé l'asile à ma coloc, Andreea.
Elle et moi, on s'entend plutôt bien. Heureusement, sinon on se serait déjà entre-tuées. En plus, une de ses amies s'est également installée chez nous, le temps qu'elle trouve un appart. C'est difficile de vivre les unes sur les autres comme ça. Pas moyen de se sentir vraiment chez soi quand on vit toujours dans ses valises, et que j'ai entassé tout ce qui n'était pas indispensable dans le placard.
Emilie alias Mme Propre - plus forte que la poussière
Rien ne résiste à la tornade nettoyante. Aucune saleté ne survit à la magie de la fée du logis armée de son aspirateur. Pour ceux qui auraient des doutes, je précise que je suis cette Conchita qui redonne en quelques heures son aspect d'antant à n'importe quelle cuisine!

Quelle ne fut pas ma surprise, une fois rentrée, et une fois passée la première impression de bien-être, de réaliser que la cuisine et le reste de l'appart étaient dans un état lamentable. On aurait presque dit que personne n'avait nettoyé en mon absence. Hors de question de vivre dans une porcherie. Moins de 24h après mon arrivée, la cuisine avait retrouvé son apparence normale. Mais pour cela, il a fallu frotter, épousseter, aspirer, ranger, sortir les poubelles, et surmonter mon dégoût. Horreur suprême, nous devions faire face à une invasion d'insectes. Prenant mon courage à deux mains, j'ai escaladé les meubles pour aspirer ces hôtes indésirables. Beurk! Y'avait même des vers qui grouillaient au plafond! Dans MA cuisine! Je suis encore malade rien qu'à y penser. Certains avaient collé leur chrysalide dans un coin. J'ai dû gratter pour en venir à bout. Et j'ai dû aller chercher une échelle pour y accéder. Andreea et moi avons ensuite vérifié toute la nourriture pour voir ce qui attirait ces bestioles. Et j'ai réorganisé la cuisine selon mon idée.
Je frotte,
je décide où vont les choses, c'est normal!

Je flatte un peu mon ego en m'estimant indispensable, mais vraiment, on voit la différence. Le lendemain, je me suis attaquée au reste de l'appartement, principalement la salle de bain. Là, je ne jette pas la pierre aux filles pour l'état de la pièce. La machine à laver est tombée en panne et le réparateur devait repasser pour terminer le travail. Du coup, des piles de linge sale, de la poussière et la machine étaient au milieu de la salle de bain. Il y avait aussi des cheveux partout. Ils bouchaient l'évier (j'étais pas à court de trucs dégueu à faire). Il faut le dire, ramasser cet amas gluant de cheveux et de savon qui bouche l'évier n'est pas drôle, mais quand on sait en plus qu'on n'a absolument rien à voir avec ça, c'est encore pire. Longs et noirs, pas de doute, ils ne sont pas à moi. La coupable, c'est ma locataire. Cette fille, par ailleurs très gentille, est une véritable usine à cheveux. Je me demande comment elle en a encore sur la tête vu la quantité astronomique que je retrouve un peu partout dans l'appart.
Après le passage du réparateur, j'ai donc remis la salle de bain en état. Ah, j'adore mon appart quand il est propre et bien rangé.
Je récupère ma chambre aujourd'hui! J'ai hâte de m'y attaquer...